Déclarée Bien d’Intérêt Culturel, la tour d’Arrés est le vestige évident d’un château fort de style gothique datant de la deuxième moitié du XVº siècle, et qui avec la tour d'Atarés, défendait la rive gauche de la rivière Aragon. La tour est construite à base de pierres de taille et dispose de meurtrières -creux pour tirer avec arc ou arbalète- le long de ses plus de dix mètres de hauteur. L'ensemble d’Arrés englobe la tour et l'église paroissiale de Santa Águeda, qui sont unies selon le seul tableau conservé de l'ancienne muraille qui entourait le hameau. La date de la construction ne coïncide pas avec les faits repris par l'historiographie et qui parlent d'une attaque en 1413 à la tour d'Arrés par Pedro de Embún, partisan d'Antón de Luna.
La tour est bâtie sur trois étages, bien qu’actuellement elle ait perdu les étages et la toiture. Elle conserve par contre quelques moulures et boulins. La porte d’accès, très étroite, s’ouvre à l’ouest sous une fenêtre rectangulaire. Elle a dû contenir au premier étage une magnifique cheminée en pierre, disparue aujourd'hui.
Le reste de l’ensemble urbain, très déterminé par sa conception défensive, se distingue par son curieux tissu -entrées donnant sur des rues- et par la présence de monumentales cheminées tronconiques, bien qu’il en reste de moins en moins. L’histoire d’Arrés est déterminée par sa vocation jacquaire, car le village se trouve au pied du Chemin de Saint-Jacques, sur la route principale de la Voie Toulousaine, et dispose d’une auberge ou hôpital que gèrent les hospitaliers et les amis du chemin. Depuis Arrés le chemin continue vers Mianos et Artieda, et ensuite vers la monumentale Ruesta, dernière étape du Chemin de Saint-Jacques en Aragon.