Au pied de la mythique Collarada le cœur ancien de Villanúa s’étale dans une petite vallée. De modernes lotissements touristiques sont en train de coloniser petit à petit les abords de la route de France. Tradition et modernité essaient de cohabiter dans cette commune qui a abandonné son économie traditionnelle d’agriculture et d’élevage au profit d’un tourisme qui cherche ici la proximité des forêts et des montagnes.
Depuis Peña Caída jusqu’au Juncaral la rivière Aragón, avec son cortège de bosquets sur les berges, coupe la commune en deux. Sur la rive droite, en descendant de Canfranc vers Jaca, le long de la route de France on peut voir les lotissements modernes encore séparés par l’ancien hameau de Aruej, tristement abandonné, comme son église romane et sa tour seigneuriale. C’est sur cette rive que la commune, qui dessine d’étranges renfoncements et avancées, comprend les monts de Gabardito, la Sayeta et Torondón, profusément reboisés grâce à la nature ou par la main de l’homme.
La Peña Collarada, avec ses 2883 m d’altitude domine la partie septentrionale de la commune, avec ses flancs supérieurs consacrés aux pâturages (el Borreguil, los Cubilares, los Campanales, etc.) et la base couverte de forêts épaisses (los Azús, el Achar, la Selva, etc.). Sur la rive gauche de l’Aragón serpente le vieux chemin de Saint Jacques jusqu’à l’ancien pont de Villanúa. Dans ses environs, par le chemin empierré historique, on accède à la grotte appelée des Güixas, spectaculaire formation géologique aménagée pour les visites touristiques, et autrefois refuge de l’homme préhistorique.
Le centre historique de Villanúa, entouré de prés et de constructions modernes, présente quelques détails d’architecture populaire, et dans son église de San Esteban sont conservés des sculptures médiévales et des retables baroques.
Au sud de la commune se trouve Cenarbe, petit hameau abandonné par ses habitants et dévoré par le temps et la végétation. On reconnaît encore les ruines de son église paroissiale de San Pedro et des maisons qui formaient le hameau. Là, le visiteur est submergé dans une atmosphère de silence et de désolation propre à tout village inhabité et orphelin de toute vie.
Texte appartenant au Plan de Signalisation de la Comarca de La Jacetania. 2001-2006