L’emplacement des villages de montagne répondent la plupart du temps à des raisons diverses comme l’utilisation de la lumière et du soleil, la proximité de l’eau, l’existence de terrains fertiles aptes au moins pour une agriculture de subsistance ou pour le développement d’une économie d’élevage, ou encore des enclaves adéquats pour la défense, le contrôle et la protection d’importantes voies de communication. Aragüés del Puerto répond à l’emplacement classique de l’établissement montagnard conditionné et adapté aux besoins d’un environnement rude. Son toponyme révèle le caractère éleveur et transhumant de la base de son économie traditionnelle, et la preuve en est la majorité de son architecture populaire et ses bâtiments pour l’élevage qui sont conservés aujourd’hui comme témoins mués de coutumes et modes de vie typiques de la montagne pyrénéenne.
Parmi la tradition locale conservée d’Aragües, se trouve un élément particulièrement intéressant : la récupération de sa danse traditionnelle. Connue sous le nom de ‘palotiau’, et étroitement liée à celle existant dans d’autres endroits proches comme Embún, Jasa ou Aísa, c’est une danse élaborée au rythme du ‘chiflo’, du violon et du psaltérion, en utilisant comme compléments des bâtons de noisetier ou des fers pour faire griller la viande.
A l’étage supérieur de l’ermitage de San Pedro on peut visiter le Musée Ethnologique d’Aragües. On peut y contempler tranquillement toute sorte d’objets, ustensiles et outils en relation avec ce riche folklore et avec les modes de vies et les coutumes de la société traditionnelle pyrénéenne.